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One Billion Ouguiyas Spent Annually by the Prime Minister’s Office on Food!!

« Quand des milliards sont dépensés en banquets… et que le peuple reste affamé ! »

Par : Mohamed Abdrahmane Abdallah –                      journaliste, Nouakchott  

 

Un milliard d’ouguiyas… pour la nourriture et les boissons !
Ce chiffre n’est pas le fruit du hasard, mais la réalité tirée directement des relevés officiels de dépenses. Selon les rapports gouvernementaux, la Primature mauritanienne a dépensé plus d’un milliard d’anciens ouguiyas en restauration en peu de temps, alors que des milliers de familles souffrent de la faim, de la soif et d’un manque total d’opportunités.

Dans un pays où les citoyens font la queue chaque jour pour obtenir de l’eau par camion-citerne et où les taux de pauvreté et de chômage montent en flèche, ce chiffre n’est pas seulement absurde : c’est une insulte flagrante à la dignité d’un peuple qui lutte pour survivre… s’il le peut.

Quand la faim et le chômage rencontrent le gaspillage

Les dépenses publiques devraient refléter les priorités de l’État. Mais lorsque des milliards sont investis dans des repas luxueux et des boissons raffinées dans les bureaux de l’élite dirigeante – tandis que les enfants des quartiers pauvres se couchent le ventre vide –, il ne s’agit pas seulement de corruption. C’est un dangereux détachement de la réalité et un mépris honteux de la souffrance humaine.

Saviez-vous que cette somme pourrait permettre de nourrir plus de 50 000 familles pauvres pendant deux mois ? Ou de reconstruire des écoles délabrées ? Ou d’équiper des centres de santé dans des villages où les femmes accouchent encore sur des sols en terre battue ?

Extravagance au sommet… Ruine à la base

Depuis quand le cabinet du Premier ministre est-il devenu un restaurant de luxe ? Quels « événements » nécessitent des quantités de nourriture aussi indécentes ? Qui étaient les invités ? Qui a vérifié les factures ?
Ce sont des questions légitimes pour un peuple constamment sommé de se serrer la ceinture alors que l’argent des impôts est gaspillé en plaisirs.

Imaginez :
dans une salle climatisée, garnie de plats importés, des représentants du gouvernement se réunissent pour « discuter de la réduction de la pauvreté » — tandis qu’un garçon de la banlieue de Nouakchott fouille une décharge, à la recherche de restes à manger.

Pas de responsabilité = pas de limites aux abus

Le problème ne réside pas seulement dans les chiffres, mais aussi dans la culture de l’impunité.
Ceux qui craignent l’impunité dépensent sans retenue.
En l’absence de transparence, de tels chiffres sont enfouis dans les rapports officiels sans susciter l’étonnement.

Notre pays a besoin d’hôpitaux, de routes et de centres de formation professionnelle, et non de déjeuners à plusieurs millions d’ouguiyas et de festins politiques déguisés en « travail gouvernemental ».

Au final… Qui paie le prix ?

Dans chaque crise économique, on demande au citoyen ordinaire d’être patient, de faire des sacrifices et de comprendre la situation.
Mais qui comprendra sa douleur lorsqu’il verra les richesses de son pays gaspillées à des tables où il n’est jamais invité ?

La dignité ne se construit pas par des discours, mais par des politiques qui respectent la souffrance des gens et honorent les fonds publics.
Ce milliard gaspillé n’est pas qu’un chiffre… c’est la preuve d’un fossé grandissant entre dirigeants et gouvernés.

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